mercredi 16 décembre 2009


NON A LA PRIVATISATION DE L'INSTITUT PASTEUR

Au printemps dernier, nous vous avons conviés à un débat sur la gestion de l'eau, assurée soit par de grosses entreprises, filiales de Vivendi et/ou de Véolia, comme c'est d'ailleurs le cas ici pour les Eaux du Nord, soit par des régies municipales. Nous avons aussi expliqué pourquoi

pour des raisons de coût pour l'usager,

d'environnement et de santé publique,

nous étions et restons opposés à la gestion privée.

Aujourd'hui, les personnels de l'Institut Pasteur sont en lutte contre le transfert d'une partie de leurs missions, comme le contrôle de l'alimentation, l'hygiène sanitaire, ainsi que le contrôle sanitaire de l'eau, à la société IPL-INVEST détenue à 50% par des actionnaires privés, à même de soumettre cet établissement public à des critères de rentabilité, de lui faire perdre son indépendance.

L'accès à l'eau est un droit, il en est de même pour la santé:

aucun d'eux ne doit devenir un enjeu financier,

pour le bénéfice de sociétés privées

ou de multinationales comme Vivendi ou Véolia.

A nos préoccupations d'usagers s'ajoute celle du statut des personnels de l'Institut Pasteur: peut-on sérieusement croire que leurs statuts, leurs salaires seront garantis? Ils craignent aussi pour leur avenir en cas de suppression de postes.

C'est la raison pour laquelle

le collectif anti-libéral de Lambersart se déclare

solidaire des personnels de l'Institut Pasteur

mardi 6 octobre 2009

lundi 28 septembre 2009

Comité national contre la privatisation de La Poste

Pour un débat public et un référendum sur le service public postal

Madame, Mademoiselle, Monsieur,
- Actuellement, La Poste est un établissement public. Premier service public de proximité, son rôle est crucial pour la collectivité et plus particulièrement en période de crise.
C'est pourtant le moment choisi par le président de la République, le gouvernement et la direction de la Poste pour transformer La Poste en société anonyme.
-Que le capital soit détenu à 100% par des capitaux publics ne change rien à l’affaire. Chaque fois que l'Etat a effectué ce type d'opération, il a fait entrer des capitaux privés dans la société anonyme, (France Telecom, EDF, GDF...), avec des conséquences immédiates : réduction de la qualité du service, suppressions massives d’emploi, augmentations tarifaires, priorité à la satisfaction des actionnaires.
La transformation en société anonyme constitue la première étape d'une privatisation programmée de La Poste.
- Gouvernements et direction de la Poste ont dégradé la qualité du service postal en limitant les investissements répondant à l’intérêt général. Depuis 2002, plus de 6 000 bureaux de poste sur 17 000 ont été “transformés” et plus de 50 000 emplois supprimés.
La population est la première victime de ce désengagement! Celà se traduit par l'espacement des tournées, les délais croissants de livraison du courrier, les réductions d’horaires, l'allongement des files d'attente quand le bureau de poste n’a pas été carrément supprimé.
Une privatisation de La Poste entraî - nerait une détérioration encore plus considérable du service rendu aux usagers. La rentabilité maximale immédiate et les impératifs financiers auraient priorité sur l'intérêt général.
Un Comité national regroupant plus de 50 organisations a été créé en septembre 2008, autour d’associa - tions, de syndicats et de partis politiques. Il a demandé au président de la République d’organiser un référendum sur l'avenir de La Poste comme il en a la possibilité. Sans réponse à ce jour.
C'est pourquoi, face à la menace de privatisation de La Poste, le samedi 3 octobre 2009, lors de la consultation nationale organisée près de chez vous, vous exprimerez votre refus en votant massivement NON au projet gouvernemental.
Consultation nationale organisée à l’initiative du Comité national contre la privatisation de La Poste, pour un débat public et un référendum sur le service public postal

http://www.appelpourlaposte.fr/
Consultation nationale sur la privatisation de La Poste
le samedi 3 octobre 2009
Votation citoyenne dans tout le pays Mairies, bureaux de poste, marchés...

C’est à nous de CHOISIR!


Consultation nationale organisée à l’initiative du Comité national contre la privatisation de La Poste, pour un débat public et un référendum sur le service public postal :

AC Agir contre le Chômage ; Action Consommation ; ACU (Association des communistes unitaires) ; AFOC Association Force Ouvrière des Consommateurs; AITEC Association Internationale de Techniciens Experts et Chercheurs ; Alter Ecolo ; Alternative Libertaire;Amis de la Confédération paysanne ; ANECR Association Nationale des Elus Communistes et Républicains ; APEIS Association Pour l’Emploi, l’Information, et la Solidarité ; ATTAC ; CFTC Postes et Télécommunications ; CGT Banque de France; CGT Finances ; Club Gauche Avenir ;CNCU Coordination Nationale des Collectifs Unitaires pour une Alternative au Libéralisme ; CNR Conseil National de la Résistance ; Confédération CFTC ; Confédération CGT ; Confédération FO ; Confédération Paysanne ; Convergence des Collectifs de Défense et de Développement des Services Publics ; CNT-PTT Confédération Nationale du Travail ; DAL Droit au Logement ; Debout la République; Fédération des Activités Postales et de Télécommunications CGT; Fédération Nationale des Elus Socialistes Républicains; Fédération SUD PTT;FEVE FédérationdesElu/es Verts et Ecologistes; FNEM FO Fédération nationale de l’énergie et des mines Force Ouvrière ; FO Communication ; Fondation Copernic ; FSU Fédération Syndicale Unitaire ; Gauche Unitaire ; GUE/NGL Composante française du groupe de la Gauche Unie européenne/Gauche verte Nordique ; INDECOSA CGT ; IPAM Initiatives pour un Autre Monde ; Jeunes Laïques et Solidaires; La Fédération pour une alternative sociale et écologique ; Les Alternatifs ; LDH Ligue des Droits de l’Homme; Les Objecteurs de Croissance; Les Verts; M’PEP Mouvement politique d’éducation populaire; Marches Européennes; Mouvement de la Jeunesse Communiste; Mouvement des Jeunes Socialistes; MRC Mouvement Républicain et Citoyen ; NPA Nouveau Parti Anticapitaliste ; Parti Communiste Ouvrier Français ; Parti de Gauche  PCF Parti Communiste Français; PRG Parti Radical de Gauche ; PS Parti Socialiste ; République et Socialisme ; Réseau Européen des Missions Publiques ; Résistance Sociale ; SUD Caisses d’Epargne ; SUD Crédit Foncier ; UFAL Union des Familles Laïques ,Union Syndicale SOLIDAIRES ; UNRPA Union Nationale des Retraités et Personnes Agées
http://www.appelpourlaposte.fr/

mardi 9 juin 2009

Et si ...

Et si le Front de Gauche avait réunit l’ensemble de l’autre gauche jusqu’au NPA ? Les scores, le nombre de sièges pour l’autre gauche et aussi le rapport de forces au sein de la gauche auraient été non seulement renforcés, mais nous serions parvenus à changer le paysage politique.

Dans chacune des circonscriptions si nous avions fait liste commune, nous pouvons estimer que nous serions parvenus :

Nord : 2 élus au lieu de 1
Est : 1 élu au lieu de 0 mais surtout nous aurions privé le FN de leur siège
Ouest : 1 élu au lieu de 0 ce qui aurait privé l’UMP d’un siège
Ile de France : 2 élus au lieu de 1 là encore au détriment de l’UMP
Sud Ouest : 2 élus au lieu de 1 et dans cette circonscription nous aurions pu représenter la 3e force politique…
Sud Est : 2 élus au lieu d’1 et surtout nous aurions privé Le Pen de sa réélection
Centre : 1 élu au lieu de 0 en prenant le 3e siège de l’UMP qui est revenu à Hortefeux… Symboliquement cela n’aurait pas été inutile.
Dom Tom : pas de changement 1 élu

Ensemble nous aurions pu avoir 12 élus au lieu des 5 pour le Front de Gauche et 0 pour le NPA, être en position d’offrir une réelle alternative à la gauche qui pantoufle… Bien sûr toute extrapolation est toujours difficile à faire mais tout de même cela doit nous inciter à poursuivre la politique de la main tendue vis à vis du NPA. Pour reconstruire la gauche en France il faut l’union de l’autre gauche. Mesurons également que ce rassemblement aurait permis de laminer le FN. D'ailleurs, en Europe, si nous assistons à la montée de l’extrême droite dans un certain nombre de pays, c’est toujours là où il n’existe pas d’alternative crédible de l’autre gauche.

mercredi 3 juin 2009

Européennes : qui a fait quoi au Parlement ?

Qui a voté le Traité de Lisbonne, la directive Bolkenstein, la privatisation de la Poste, de l’électricité : décryptage de quelques votes emblématiques au sein du Parlement européen, à quelques jours des européennes. Avec quelques surprises dénichées dans les votes enregistrés, à comparer aux discours d’estrades tenus durant la campagne. Un dossier de l’Humanité dans son édition de jeudi.

A lire dès à présent sur humanite.fr, comment les groupes politiques du Parlement européen se sont prononcés sur cinq dossiers d’importance.

I. Traité de Lisbonne

Le Parlement européen a adopté, le 20 février 2008, une résolution sur le traité de Lisbonne. « Le Parlement conclut que, pris dans son ensemble, le traité de Lisbonne constitue une amélioration substantielle par rapport aux traités existants », explique la résolution qui se garde de faire mention des dispositions de libéralisation et de déréglementation contenues dans le traité.

Le vote 525 voix pour, 115 contre et 29 abstentions.

Aux voix des eurodéputés de l’UMP et du Modem pour l’adoption de la résolution s’ajoutent celles du PS, à l’exception d’André Laignel (contre) et d’Henri Weber (abstention). Les Verts votent pour. Les eurodéputés communistes de la GUE-GVN votent contre.

L’amendement (32) proposé en février 2008, soit quatre mois avant le référendum en Irlande, par la GUE visant à engager le Parlement à « respecter le résultat du référendum irlandais » (où le « non » au traité l’a finalement emporté) sera rejeté à l’époque par le Modem, les Verts et le PS, à l’exception de deux socialistes qui le soutiennent (Françoise Castex et André Laignel) et de deux Verts qui s’abstiennent (Gérard Onesta et Hélène Flautre).

II. Rapport sur les services dans le marché intérieur (directive Bolkestein)

La directive Bolkestein visant à libéraliser les prestations de services au sein de l’UE ouvrait la porte à un dumping social sans équivalent entre pays membres. Chacun d’eux étant régi en interne par une réglementation propre en matière de droit du travail, l’État qui protège le moins ses travailleurs, s’il parvenait à exporter ses règles en même temps que sa main-d’œuvre, pouvait dès lors gagner un nombre considérable de marchés, obligeant du même coup ses ressortissants à vivre dans un pays étranger dans les conditions de travail et de rémunération de leur pays d’origine. L’énormité du risque mis au jour, des euromanifestations géantes eurent lieu avant que ne s’ouvre le débat au Parlement européen suivi d’un vote en première lecture, le 16 février 2006.

Une pluie d’amendements pour minimiser la portée de la directive, jusqu’à la proposition de son rejet pur et simple (GUE-GVN), a été déposée.

Amendement 321 (déposé par la GUE-GVN). Il met en avant le principe selon lequel ce sont bien les règles du pays qui accueille l’activité et non celles du pays d’origine qui doivent être respectées.

La droite et le Parti socialiste européen (PSE) votent contre l’amendement, les socialistes français le soutiennent. Les Verts européens le rejettent (à l’exception de Jean-Luc Bennahmias). En deuxième lecture alors que les Verts s’abstiennent, Daniel Cohn-Bendit vote contre l’amendement. (amendement 25 reprenant le contenu de l’amendement 321)

Amendement 252 (déposé par le PSE). Il concerne l’exclusion des services sociaux du champ d’application de la directive service. Il est adopté avec le soutien de la GUE-GVN, du groupe des Verts, ainsi que des élus du Modem.

Le vote En première lecture, le 16 février 2006 : 394 pour, 215 contre, 33 abstentions.

La GUE-GVN, le PS français (Gilles Savary s’abstient) et les Verts votent contre la directive en première lecture. Le Modem et l’UMP ainsi que leurs groupes respectifs (ALDE et PPE-DE) votent pour la directive Bolkestein, avec le soutien du Parti socialiste européen.

En deuxième lecture, le 15 novembre 2006, un amendement (38 et 39 GUE-GVN et Verts) propose de rejeter in fine la directive Bolkestein 105 pour, 405 contre et 12 abstentions.

Les Verts et le PS français (sauf Michel Rocard) soutiennent l’amendement de rejet de la directive. La droite et le reste du PSE votent contre cet amendement de rejet.

Bien qu’amendée, la directive sera adoptée pour une entrée en vigueur le 28 décembre 2008, et une obligation de transposition dans les législations nationales le 28 décembre 2009.

III. Ouverture à la concurrence

Le choix politique d’ouvrir à la concurrence l’ensemble des activités humaines n’a pas épargné les services publics. L’énergie, les services postaux, les chemins de fer font tous l’objet de directives qui passent par le Parlement européen sous forme de résolutions.

1. Achèvement de la libéralisation du marché postal (rapport Ferber)

Le vote En première lecture, le 22 avril 2009 : 512 pour, 155 contre et 13 abstentions.

Les eurodéputés socialistes français, Verts et la GUE-GVN votent contre la résolution, ceux du Modem pour.

En deuxième lecture, un amendement de rejet de la résolution et déposé par la GUE-GVN.

Seulement 4 socialistes français et un Verts soutiennent l’amendement de rejet.

2. Libéralisation de secteur de l’énergie

a) Marché intérieur de l’électricité (rapport Morgan)

Résultat final en deuxième lecture, le 22 avril 2009 : 588 pour, 81 contre et 9 abstentions.

La GUE-GVN ainsi que les Verts rejettent le texte (Jean-Luc Bennahmias s’abstient, les Verts avaient été les seuls eurodéputés français à soutenir le texte en première lecture), alors que les socialistes français soutiennent le compromis, à l’exception de Marie-Noëlle Lienemann qui le rejette. Harlem Désir et Benoît Hamon s’abstiennent.

b) Marché intérieur du gaz naturel (rapport La Russa puis Mussa) Résultat final du vote en deuxième lecture, le 22 avril 2009 : 596 pour, 45 contre et 45 abstentions.

Les Verts s’abstiennent, le GUE-GVN vote contre, et le reste du Parlement vote le compromis de résolution (à l’exception de deux socialistes, Marie-Noëlle Lienemann qui vote contre, et Harlem Désir qui s’abstient).

IV. Droit des migrants

La « directive retour » (rapport Weber)

Appelé également « directive de la honte », le texte visait à « harmoniser » les conditions dans lesquelles les migrants irréguliers sur le territoire de l’Union européenne doivent être détenus et « reconduits ». Il aboutit à un raidissement inédit en la matière et fixe à dix-huit mois d’emprisonnement la peine encourue par les sans-papiers et une interdiction de séjour de cinq ans dans l’UE.

Sur le vote de la résolution, les Verts et le PS français (le PSE est divisé sur la question) rejettent la directive avec la GUE-GVN. Le Modem est divisé : Nathalie Griesbeck, Anne La Perrouze et Bernard Lehideux sont contre ; Marielle de Sarnez, Jean-Marie Beaupuy et Philippe Morillon s’abstiennent.

Résultat final du vote en première lecture, le 18 juin 2008 : 369 pour, 197 contre, 106 abstentions.

V. Politique extérieure

Le rôle de l’OTAN dans l’architecture de sécurité de l’UE (rapport Vatanen) Le rapporteur du PPE, Ari Vatanen, indique que « le Parlement se félicite vivement de l’initiative française visant à réintégrer officiellement les structures militaires de l’OTAN et salue les efforts déployés par la présidence française au sein du Conseil pour rapprocher l’UE et l’OTAN, en réponse aux nouveaux enjeux sécuritaires ». La mise sous tutelle américaine de l’UE provoque un débat au Parlement, clos par un vote extrêmement serré.

Le vote Résultat final du vote du Parlement européen en première lecture le 19 février 2009 : 293 pour, 283 contre, 60 abstentions.

La GUE-GVN et les Verts se retrouvent sur le thème du désarmement. La position du Modem est plus ambiguë dans la mesure où il rejette la résolution (sauf Jean-Marie Cavada et Janelly Fourtou qui la soutiennent) mais vote contre la plupart des amendements de la GUE-GVN dont le nº 26 qui « souligne que toutes les politiques de l’Union européenne doivent être pleinement compatibles avec le droit international » (soutien du PSE et des Verts, abstention de Jean-Luc Bennahmias).

Le résultat du vote sur l’amendement 27 (GUE-GVN) qui remet en cause les structures dites « Berlin Plus » qui encadrent la coopération UE-OTAN est éclairant : GUE-GVN et Marie-Anne Isler-Béguin (Verts) votent pour, Marie-Noëlle Lienemann (PS) s’abstient et le reste du Parlement vote contre.


dimanche 31 mai 2009

LES PRINCIPES DE NOTRE ACTION

L’eau est un bien commun vital à la vie quotidienne des citoyens. Y avoir accès  est un droit universel; elle n'est pas une marchandise et pourtant certains la considérent comme telle. Les entreprises à qui les municipalités délèguent sa gestion, son assainissement et sa distribution s'enrichissent au détriment des administrés. Voilà pourquoi nous revendiquons le retour en régie municipale, sous le contrôle des usagers ou de leurs représentants.

En France, la gestion et la distribution de l'eau fonctionnent selon un modèle appelé PPP (Partenariat Public Privé): elle représente un marché rapportant des milliards d'euros de bénéfices à Vivendi et Véolia, les 2 principaux opérateur; pour eux, il est donc essentiel de se l' approprier d' empêcher les municipalités d'en exercer le contrôle.

Un constat, le coût de la facture

D'après les rapports de la Cour des Comptes, que l'on peut pourtant difficilement soupçonner de partager nos idées,  la gestion privée représente en général, un surcoût d'environ 20% pour l'usager.

Comment ça fonctionne à Lille, la SEN, 

Une enquête accompagnait votre facture pour vous faire accepter une augmentation.

Ceci alors que 160 millions d'euros ont déjà été prélevés aux usagers en 1997, pour des travaux d'entretien toujours pas effectués à ce jour, sans aucune restitution des sommes prélevées.

En observant une facture, on est en droit de se demander comment elle se décompose, ce qui justifie ce prix, mais aussi qui paie le plus parmi les différentes catégories d' usagers (particuliers, entreprises, industriels, agriculteurs). De même, les usagers sont aussi en droit de savoir quelle part de leur facture sert effectivement à payer leur alimentation en eau par rapport à celle qui revient aux actionnaires.

A préciser et à compléter

Qui décide du prix? (agence de l'eau, comité de bassin, qui le compose)

La SEN est une filiale de Vivendi et Véolia; son chiffre d'affaires s'élève à 94 milliards d' euros (chiffres de 2007)

Action en bourse, chiffre d'affaires, bénéfices

POUR AVOIR DES RÉPONSES À CES QUESTIONS NOUS ATTENDONS D'AVOIR RENCONTRÉ UN REPRÉSENTANT DE Que Choisir

Dernières nouvelles

L'un des deux partenaires de la SEN (Vivendi ou Véolia) doit se retirer en 2015, année de fin du contrat (VN 09/01/09); les élus de la CUDL peuvent aussi décider de retourner en gestion municipale; d'autres communes ont fait le pas: et si on interpellait Martine Aubry à ce propos? La défense des services publics n'est-elle pas une valeur de gauche? Demandons au PS de se positionner clairement; pour nous, comme le scandent les lycéens dans leurs (et aussi nos) manifs: AUCUNE HÉSITATION.

Nous devrons cependant être vigilants, car certains retours en régie restent partiels et laissent le secteur rentable au privé, comme par exemple à Paris où l'opérateur public fera appel au savoir-faire technique d'entreprises privées, laissant Véolia propriétaire du logiciel de télérelevage des compteurs; en clair, il s'agit de privatiser les bénéfices et de socialiser les pertes.

Et dans les autres communes?

Ceci n'est pas une fatalité et certaines communes comme Castres ou Grenoble se sont dégagées de Vivendi et Véolia pour retourner en régie municipale.

Ceux qui défendent le privé s' appuient toujours sur la notion de concurrence, qui selon eux ferait baisser les prix; mais en réalité, les deux principaux distributeurs s' entendent pour partager le marché (Lille en est un exemple) ; d'un point de vue technique,  plusieurs opérateurs puisant ensemble une ressource locale risquent de la tarir rapidement, l'argument du marché devient donc difficilement défendable, car il ne peut concrètement y avoir qu'un seul opérateur et de ce fait aucune concurrence.

L'argument écologique: un alibi pour augmenter les prix pour le particulier 

Alors que les campagnes pour l'environnement incitent, voire reprochent aux ménages une utilisation trop importante des ressources en eau, elles négligent de préciser que celle_ci n'intervient que pour 10% de la consommation totale, par rapport à 20% pour l'industrie et 70% pour l' agriculture. (fiche technique d'ATTAC) Pourquoi d'autre part attribue-t-on des tarifs dégressifs à ceux qui consomment et polluent le plus? Nous savons en effet que depuis la loi du 14 mai 2005, les ménages, qui interviennent pour 15% dans la pollution de l'eau, paient 80% des redevances contre 16% pour les industriels et 4% pour les agriculteurs. Les plus gros pollueurs  participent le moins à la dépollution. 

Pas seulement un enjeu local, un choix de société

Bien sûr notre campagne porte sur ce que nous vivons au quotidien, ici dans la communauté urbaine de Lille; mais l'eau nous est distribuée, ou plutôt vendue, par deux multinationales. Ceci nous amène donc à réfléchir de façon plus générale, à appliquer la devise: « Agir local, penser global »

A ce propos, aucune réglementation internationale ne reconnaît l'eau comme un droit humain fondamental. En 2000, 118 chefs d'états réunis à La Haye l'ont même qualifiée de besoin vital, ce qui revient à considérer l'eau comme une marchandise et à permettre sa vente. Le Conseil mondial de l'Eau qui s'est tenu à Mexico en 2006 est resté dans la même logique, en omettant toute référence à l'eau comme droit fondamental à la personne. C'est par exemple ce qui permet à l'état d'Israël d'en priver la population palestinienne.

Un combat est à mener à l'échelle internationale pour affirmer l'accès à l'eau comme un droit.

Revenons en France

La loi de 1992 qualifie effectivement l'eau de bien patrimonial de la nation; elle ne devrait donc pas être vendue: pourtant son prix varie dans une fourchette de 1 à 7 selon les régions ou les communes, sans qu'aucune péréquation soit pratiquée, comme c'est la cas pour l'électricité.

Le débat sur la question du droit fondamental ou du besoin vital n'est pas abstrait: chaque année, la France enregistre 17000 coupures pour défaut de paiement; peut-être l'avez-vous vécu, peut-être connaissez-vous des cas parmi vos voisins ou vos proches.

Parlons justement de la France, qui est représentée dans les institutions financières internationales et qui vote les conditions imposées par la Banque Mondiale ou le FMI.

Depuis plus de 150 ans, la France distribue l'eau selon un Partenariat Public Privé dont le FMI, l'OMC, l'OCDE recommandent l'utilisation systématique. Vous vous demandez peut-être quelles sont les conséquences concrètes de ce fonctionnement mondialisé sur votre facture: dans son rapport « Financer l'eau pour tous », l'ancien directeur du FMI évalue les besoins de financement à 100 milliards de dollars par an pendant dix ans; curieusement, le Programme de Développement des Nations Unies l'estime à dix fois moins. Des chiffres qui parlent d'eux-mêmes. Les politiques publiques nationales dépendent largement des décisions prises par la Commission Européenne, laquelle fait pression pour intégrer l'eau dans le cadre des négociations de l'AGCS (Accord Général sur les Commerces et Services) qui ouvrirait les marchés à l'ensemble des entreprises étrangères, les règles commerciales primant sur les considérations sociales ou environnementales. Or l'objectif de ces multinationales n'est pas de fournir de l'eau au plus grand nombre, mais de faire des profits, de rémunérer largement leurs dirigeants et de verser des dividendes à leurs actionnaires. 


CONCLUSION


Le sujet est donc complexe: il articule à la fois le local et le global; il montre également l'aspect éminemment politique de la gestion municipale. nous avons largement insisté sur le faux argument de la concurrence, qui de fait revient à un partage de marché. Les maires arguent souvent du savoir-faire, de la compétence de ces entreprises: mais de quoi parle-t-on exactement: de celles des dirigeants, qui s'emploient surtout à augmenter les profits et les dividendes des actionnaires, ou de celles, techniques des salariés? Dans ce dernier cas, ceux-ci trouveraient tout à fait leur place dans un service municipal. Nous revoilà donc face à un choix de société.

Nous avons organisé ce débat pour vous informer, pour engager la discussion avec vous, sur un problème qui vous touche au quotidien, et pour lequel nous proposons une solution, nous vous donnons mainteant la parole


dimanche 24 mai 2009

Des économistes soutiennent le Front de Gauche extrait de Liberté Hebdo

Ils sont quinze dont trois universitaires de Lille-I à avoir signé une contribution dans Le Monde, qui appelle les citoyens à dire, comme en 2005, stop au dirigisme libéral.

• Ils sont quinze économistes (1) à avoir signé une contribution collective dans le journal Le Monde de samedi dernier. Parmi eux, Florence Jany-Catrice, Richard Sobel et Franck Van de Velde, universitaires à Lille-I. Ces économistes « non libéraux » mais pas moins sérieux pour autant, dénoncent  l’objectif de concurrence libre et non faussée, rejeté par les Français en 2005, mais qui figure toujours dans le traité de Lisbonne via un protocole, et qui  fait que ce traité «organise donc, de façon méthodique, la soumission de tous les instruments d'intervention publique aux principes du marché ».
« Les gouvernements utilisent depuis longtemps l'UE pour introduire des mesures qu'ils peuvent difficilement imposer directement faute d'assentiment populaire. C'est une première entorse à la démocratie. Il en est une autre, écrivent les signataires du texte, aussi grave qui renvoie au jeu propre des institutions européennes. Au fil des décennies s'y est constituée une véritable bureaucratie pour qui le libéralisme économique est devenu une seconde langue. Sachant que le ralliement des gouvernements est potentiellement fragile, puisqu'ils sont soumis à la sanction des élections, elle leur impose le plus étroit des corsets. Cela explique la frénésie de détails des traités. Le libéralisme économique et le dirigisme politique font décidément bon ménage ». « La crise ne peut être une méthode permanente de gouvernement, écrivent-ils encore. Mais il est des situations qui ne peuvent être débloquées que par des crises. La construction européenne relève clairement de ce cas de figure. Le non lors du référendum de mai 2005 a été une étape en ce sens. Malgré les menaces agitées, il ne s'est pas traduit par un cataclysme économique. Ce dernier est venu ensuite, et chacun s'accorde à dire qu'il vient du libéralisme... que les traités portent au pinacle. De même, un plan B était possible. Les gouvernements en ont trouvé un, à leur façon, avec le traité de Lisbonne, explicitement soutenu par les partis socialistes, et qui, loin d'être "simplifié", reprend la quasi-totalité des dispositions de la Constitution. C'est donc aux citoyens qu'il revient, à nouveau, de dire stop. Les élections européennes en offrent l'occasion ». Les signataires précisent qu’ils ne sont  membres ni du Parti communiste ni des courants du Parti socialiste ayant donné naissance au Parti de gauche. « Avec d'autres, ces partis ont lancé un Front de gauche afin de prolonger la dynamique unitaire du référendum. L'urgence qu'il y a à dessiner des alternatives au capitalisme libéral mérite mieux en effet que la défense de son pré carré. En gardant notre indépendance d'esprit, nous soutenons cette initiative » déclarent-ils.

1) Bruno Amable (Paris-I), Mathieu Béraud (Nancy-II), Anne Eydoux (Rennes-II), Florence Jany-Catrice (Lille-I), Thierry Kirat (CNRS), Jérôme Maucourant (Saint-Etienne), Jacques Mazier (Paris-XIII), Matthieu Montalban (Bordeaux-IV), Stefano Palombarini (Paris-VIII), Christophe Ramaux (Paris-I), Jacques Sapir (EHESS), Richard Sobel (Lille-I), Nadine Thévenot (Paris-I), Bruno Tinel (Paris-I), Franck Van de Velde (Lille-I).

dimanche 17 mai 2009

Augmentation de la facture d’eau ? NON! 18 Mai 20H !

Vous avez sûrement reçu, avec votre dernière facture d’eau, un questionnaire. Ce questionnaire, finement conçu, vous amène à accepter par avance une augmentation de 30 euros de votre facture  au nom de l’exigence de la qualité. 

 

Mais où va tout cet argent ? 

 

Savez-vous que derrière la SEN (société des eaux du Nord) se cachent des entreprises privées (Vivendi, Véolia), que la SEN brasse des Milliards d’euros, qu'une large part du prix payé sert, non à garantir le service, mais à rémunérer les actionnaires  ? 

 

Savez-vous que vous avez déjà versé des sommes importantes (160 millions d’euros) pour des travaux qui n’ont jamais eu lieu ? 


 Savez-vous que la consommation des ménages n’est que de 10% de la consommation totale, alors qu’ils en supportent 

80% du coût ? 

 

Savez-vous que nous ne sommes pas égaux, en France, devant la facture d’eau ? Que le prix varie de 1 à 4, voire de 1 à 7, selon notre lieu de résidence ? 

 

Vivre sans eau ? 

 

Savez-vous qu’il y a 17 000 coupures d’eau pour impayés chaque année ? Comment accepter cela ? 

 

L’eau ne devrait-t-elle pas constituer un service public vital, dégagé des intérêts mercantiles, sous la gestion directe des citoyens et de leur représentants ? 

 

La LMCU ne devrait-elle pas remunicipaliser la gestion de l’eau, à l’instar d’autres communes ? (Grenoble, Castres, Paris...) 


Nos choix sont clairs: 

Mettre l’Homme et son environnement au centre des préoccupations. 

Affirmer la primauté du politique sous le contrôle citoyen sur l’économie et la finance. 

Seule une gauche de transformation sociale, rassemblée sur ces bases-là, est capable de construire une société solidaire, antilibérale, écologiste et antiraciste. 


DISCUTONS EN ENSEMBLE 18 MAI 20H

au café Le Carnoy 

Entrée Avenue Clémenceau 59130 LAMBERSART 

avec JL Bouzin, journaliste à Liberté Hebdo et un représentant des amis du monde diplomatique.




mercredi 11 mars 2009

Liberté Hebdo: L’Europe des bidonvilles aux portes de Lille


Août 2006, des familles Roms étaient déjà en situation très précaires
sur un terrain de Lille-Sud (ph. archives Liberté).


A quelques jours du lancement du festival Lille 3000/
Europe XXL, notamment dédié aux cultures des pays
de l’Est et à quelques semaines des élections européennes (7 juin), les familles roms de la Métropole lilloise survivent dans des conditions inhumaines.


Les Roms. Traduisez les « Etres humains » en langue romani. Ce peuple qui serait originaire d’Inde (voire d’Amérique du Nord) s’est au fil des siècles établi principalement dans les pays d’Europe centrale et de l’Est. Victime des nazis pendant la Seconde guerre mondiale, aujourd’hui discriminés à tous niveaux, bouc émissaire idéal des politiques nationalistes notamment en Roumanie, Bulgarie, République Tchèque, Slovaquie et Hongrie. Les Roms, à la recherche d’emploi et de liberté, affluent, parqués à la périphérie des grandes villes d’Allemagne, de Belgique, de France. Ils seraient 600 dans la Métropole lilloise (soit environ 200 familles selon la Dass). Ainsi quelque 80 caravanes (abris d’infortune récupérés) s’alignent désormais aux abords de la Porte de Valenciennes. Mais gare aux idées reçues ! Les Roms ne sont pas tous des « gens du voyage », qui, pour leur part, ont souvent la nationalité française et une culture nomade. Les Roms rencontrés à Lille, eux, aspirent à la sédentarisation.
A dix minutes à pied du siège du Conseil régional et des cathédrales affairistes d’Euralille, au milieu du chaos du « camp », la petite Alexandra, yeux marrons en amandes, regard vif, profond, explique, toute sourire, qu’avant d’arriver à Lille, sa famille avait une « petite maison », en forme de tente pointue. La masure a été emportée par les inondations qui ont frappé la Roumanie l’été dernier, et on a mis les sinistrés « tous dans un bus ». Qui « on » ? Le gouvernement roumain ? La fillette ne saisit pas le sens de notre question, mais explique que, depuis, la famille vit là, « sans électricité… ». Et Alexandra n’aime pas quand il fait noir. Quant au froid...

samedi 7 mars 2009

Pinault se goinfre, ses filiales dégraissent

Mercredi 18 février, le groupe PPR (Pinault Printemps Redoute) annonçait un chiffre d’affaires de 20,2 milliards d’euros, en hausse de 5,8% et un bénéfice net stable,
à 875 millions d’euros. Quant aux actionnaires,
ils vont bien, merci : ils se partageront 420 millions d’euros,
à peine 4% de moins qu’en 2007.
Les salariés, eux, morflent : 400 suppressions de postes annoncées le même jour à la Fnac, 800 chez Conforama,
après les 672 de La Redoute annoncés en octobre.
Pour 2009, le groupe annonce « une intensification
des programmes d'actions ». On peut craindre le pire…




jeudi 1 janvier 2009

Lambersart, 2008

Près de Lille, HLM sans chauffage

Plus de 150 logements HLM sont privés de chauffage au sol depuis le jour de Noël à Lambersart, près de Lille, et vivent dans des appartements dont la température ne dépasse pas parfois les 7°. "Il y a eu un problème sur une pièce majeure de la chaufferie qui alimente le parc de logement HLM ; cette pièce a été réparée mais cette défaillance a généré une rentrée d'huile dans les tuyaux et cela bouche", a expliqué le cabinet du maire.

Entre 150 et 170 logement répartis dans une barre et une tour de 15 étages de la commune de Lambersart sont touchés, selon la mairie, qui précise que dans certains logements, la température avoisinerait les 7°.
"On est en train de purger la tuyauterie et la température ne pourra remonter qu'une fois ces bouchons d'huile dissous", a ajouté le cabinet du maire, qui espère que tout sera terminé avant la fin de la semaine. Des radiateurs électriques ont été distribués aux habitants par le groupe CMH, bailleur social des logements, qui a assuré à la mairie qu'il prendrait en charge la consommation d'électricité. Une salle de restaurant scolaire au coeur du quartier a été ouverte pour accueillir les familles qui le souhaitent. Le maire de Lambersart, ancien ministre délégué au Logement, Marc-Philippe Daubresse (UMP), devrait proposer une aide complémentaire aux familles qui ont eu des frais pour se chauffer depuis jeudi.
AFP