mardi 9 octobre 2012

Traité Européen: débat du 2 ocobre au Gymnase à Lille



Pourquoi nous refusons l’austérité au nom de la dette



Quelques 150 personnes s’étaient rassemblées le mardi 2 octobre à l’appel du Front de Gauche contre le nouveau Traité Européen que le gouvernement et la majorité socialiste s’apprête à valider avec la droite. Voici les principales idées qui furent développées au cours de ce débat.
1ère raison : d’où vient cette dette ?
D’abord, de la nécessité de « sauver les banques », comme lorsque Lehman Brothers a fait faillite il y a quatre ans.

 On nous répète que le capital doit circuler librement pour le bon fonctionnement de l’économie et le retour au plain emploi, or 97% des mouvements de capitaux sont financiers, sans rapport aucun avec la production. 90 milliards de produits à risque circulent et spéculent sur l’avenir ; la concurrence amène les marchés financiers à se déstabiliser entre eux, à prendre des risques pour éliminer un concurrent, quitte à ruiner la vie de milliers d’hommes et de femmes ; mais l’humain ne représente rien pour eux sinon des chiffres sur l’écran d’un ordinateur.

Le sauvetage des banques il y a quatre ans a nécessité l’injection de milliards de dollars faisant exploser les chiffres de la dette partout en Europe ; et pourtant, on accuse les peuples de vivre au-dessus de leurs moyens. Ceux-ci peuvent donc en toute légitimité exiger un audit de cette dette, de sorte à rembourser la part qui leur revient effectivement, mais ils n’ont pas à régler les créances des banques.
2ème raison : le traité comme moyen de contourner les suffrages populaires

En donnant quasiment les pleins pouvoirs à une instance européenne non élue, les consultations nationales, régionales, municipales, perdent tout leur sens, car toute politique élaborée localement ou nationalement doit recevoir l’aval d’une instance non élue : la Commission Européenne.

3ème raison : le traité constitue une attaque contre les conquêtes sociales que nos aînés ont gagnées par leurs luttes ; plus letexte passera facilement, plus les attaques pour les réduire à néant iront loin. Prenons pour exemple les déclarations de Mario Draghi, président de la Banque Centrale Européenne en février 2012  « Le traité budgétaire c'est le début » « Le modèle social européen est mort », février 2012 ou encore celles du Président du  Conseil Européen : « La crise est une formidable opportunité pour faire faire un bond en avant à l'intégration économique », en clair, pour casser toutes les conquêtes sociales et mettre en concurrence les états de l’Union, contraints d’appliquer les recommandations de la Commission Européenne, faute de quoi ils s’exposent au risque d’être dénoncés par tout état membre de l’Union et qui jugerait leur politique non conforme aux recommandations de la Commission. Alors que nous cherchons à bâtir une Europe de la coopération, ils nous imposent celle de la délation, de la régression sociale, facilitée par l’abandon de la souveraineté. 

lundi 1 octobre 2012


Quelques photos de la manif du 30 septembre à Paris.









 Voici un bref résumé 
du livre de Patrick Le Hyaric
"L'Europe des Peuples nous appelle"
 C'est un excellent argumentaire

Connaissez-vousle contenu du TSCG,
le Traité queles députés PS s’apprêtent à valider ?
En voiciles aspects essentiels.
Ce serait
L’austérité à perpétuité car



 « La convergence rapide à moyen terme » signifie la fin des politiques publiques.

La Commission Européenne superviserait des dépenses comme la Sécurité Sociale, des budgets affectés au social.

Des réformes structurelles imposées.
En effet,le « droit de l’Union Europénne »
entraine


la casse des législations et des Codes du Travail,
la diminution des prestations sociales,
une précarité croissante
et un chômage de masse.


« La coordination des politiques économiques en convergence »
signifie:
Une compétitivité qui tire
les politiques sociales vers le bas.
                         
Une justice contre les peuples
car ce Traité  demande que
« des sanctions financières soient infligées »
à un Etat qui n’en appliquerait pas les termes,
à un Etat qui
par exemple ne soumettrait pas
le droit de grève
au respect
de la prestation de services
ou à la libre circulation des capitaux.

Quid de la souveraineté des états et de la démocratie?

Le TSCG c’est aussi

Une perte irrémédiable de la
souveraineté
pour les états et les parlements nationaux,
tenus  de soumettre leurs politiques à
un mécanisme de correction 
en cas de non conformité 
avec les orientations de la
Commission Européenne.

Pacte budgétaire titre III article 3


Des « dispositions contraignantes et permanentes,
de préférence constitutionnelles »
Article 3 paragraphe 2

interdiront aux états
de mener une politique sociale, écologique,  et de développement humain
non validée par la Commission.

Tout état en désaccord
devra obtenir le soutien de
55% des pays signataires
représentant 65% des européens.
Une Europe de la délation

L’article 8 permet à tout état jugeant la politique d’un état voisin
non conforme aux
orientations de l’Union
peut en saisir
la Cour de Justice.


Est ce cela la démocratie?
Ensemble combattons ce traité,
cette guerre contre les peuples
que mène le capital.